« L’ESG est-elle une nouvelle théologie qu’on ne discute pas ? » La question est osée et signée Fabien Seraidarian, le directeur de la Valorisation et des programmes MBAs de SKEMA. En une phrase, il vient de capter l’attention de son audience. Il est 9h30 et les managers de nos entreprises partenaires sont tous là : le SKEMA Business Day 2023 peut commencer.  

Des conclusions de la science, nous sommes passés aujourd’hui à la prise de conscience des enjeux de la sustainability, continue Fabien Seraidarian. Ce qui a nécessairement entraîné cette dernière sur le terrain de… l’affect. « Et c’est peut-être une bonne chose ! », surprend encore notre orateur. Par cette sensibilité exacerbée sur ces sujets, la science peut s’intégrer dans la réalité de notre quotidien. Et la démarche ESG de réconcilier l’entreprise avec les préoccupations de la société.  

Mais alors où en est l’entreprise durable aujourd’hui ? Pour ceux qui n’étaient pas là ce 18 octobre ou qui voudraient se rafraichir la mémoire, laissons la parole à Fabien Seraidarian :  

Après un état de l’art de la dynamique ESG, place à l’action ! C’est le principe du SKEMA Business Day : libérer la parole de ceux qui agissent au quotidien. Animés par Arnaud Blandin et Ludovic Caterina, experts ESG pour SKEMA Executive Education, deux ateliers ont réuni les managers participants. 

Freins et paradoxes

Le premier relevait de la catharsis : échanger, se livrer, souffler sur « les freins et paradoxes rencontrés lors de la mise en place d’une démarche ESG ». Autant dire que les expressions « injonctions paradoxales », « besoin de rentabilité » et « comitologie » ont été répétées. « Pour chaque sujet, on crée un comité. On meurt sous les comités !, s’est exclamé un manager dans la Banque. Comment intégrer les sujets RSE » dans cette organisation-puzzle ?  

L’ESG dans les entreprises en est au stade de l’adolescence. Avec le lot de crises et d’instabilité qu’elle comporte. Mais comme le remarque Ludovic Caterina dans son analyse des ateliers de la journée, « même si les freins sont nombreux, les solutions le sont tout autant ».  

Faciliter l’engagement

C’est tout l’objet du deuxième atelier : partager ses solutions. Entre managers, on se pose des questions franches : « tu as senti une différence chez les collaborateurs qui ont suivi la Fresque du Climat ? » Et on se répond sincèrement : « pas toujours, non, tant qu’on n’aura pas prouvé l’impact financier de la RSE, ils seront toujours sceptiques ». Mais à chaque table, la confiance est de mise : « donner du sens », « former », « anticiper ». On insiste aussi sur l’importance du narratif : « On a changé le nom de ‘référents ESG’ en ‘ambassadeurs’, et ça marche beaucoup mieux ! »  


Cliquez sur les photos d’Arnaud Blandin et Ludovic Caterina pour découvrir leur compte-rendu des ateliers


Autour des tables rondes, la parole tourne, virevolte, se fait aussi fluide que la Seine attenante. Et tous s’entendent sur le cri du cœur d’un manager présent : « la Gouvernance est centrale ! » Car si « l’ESG est pavée de bonnes intentions » comme on l’entend dans la salle, elle nécessite une vision claire, pour être absolument tout sauf la promesse d’un enfer.  

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse : skema-business-hub@skema.edu

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